L'Expression

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Le destin de la Libye

Alors que tous les regards restent braqués sur la capitale Tripoli, lieu d'un nouvel affrontement entre deux brigades miliciennes rivales, l'une favorable au Premier ministre Fathi Bachagha désigné par le Parlement et l'autre à Abdelhamid Dbeibah, chef du gouvernement issu du processus onusien, les parties libyennes peinent à traduire sur le terrain les promesses d'un effort commun censé sortir le pays de la crise qui dure depuis plus de dix ans. C'est ainsi que la Commission mixte de préparation de la base constitutionnelle composée de représentants de l'Etat ainsi que de la chambre des députés (Parlement basé à Tobrouk) a tenu, mercredi dernier, un atelier avec les membres dudit Conseil pour les informer des résultats des travaux qui ont eu lieu au Caire, sous l'égide de la Manul (Mission d'appui des Nations unies en Libye). Laborieux et encore incertains, malgré les exhortations de certaines capitales qui redoutent un retour au contexte meurtrier d'avril 2019 lorsque le maréchal Haftar a lancé ses groupes armés contre Tripoli, les travaux pour concrétiser cette «base constitutionnelle», à même de permettre la tenue d'un référendum pour l'adoption d'une Loi fondamentale à partir de laquelle pourraient être organisées des élections libres, transparentes et crédibles restent tributaires des manoeuvres et des blocages habituels. Toujours est-il que la Commission a informé les membres du Conseil des «avancées» obtenues au Caire sans que l'on sache réellement si elles constituent un pas en avant. Cependant, les discussions ont visé à approfondir le débat et prendre en compte les observations des membres du Conseil d'Etat en prévision des joutes ultérieures. C'est en raison de cette situation complexe et continuelle que l'Algérie ne cesse de dire sa préoccupation et de mettre en garde contre les risques évidents d'un retour au chaos, synonyme d'un point de non-retour. Et ce n'est pas par hasard que l'Algérie met de nouveau l'accent sur l' «impérieuse nécessité d'accélérer la finalisation de la base constitutionnelle devant permettre au peuple libyen d'exercer son droit souverain à choisir ses dirigeants et ses représentants» sans l'ingérence étrangère qui n'a d'autre objectif que de le maintenir dans un état de crise permanente et d'insécurité. Car la Libye qui traverse depuis plus d'une décennie une crise profonde dont pâtit son économie et sa souveraineté, a droit à son propre destin.

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