L'Expression

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Gouvernement: six mois de gestation

Fin de la trêve! Au calme ambiant qui a régné durant toute la période des vacances, les spéculations sur le remaniement ministériel repartent de plus belle cette semaine après la rentrée parlementaire. Les milieux politiques initiés évoquent depuis quelques jours et avec insistance un changement ministériel profond. L'idée, affirment ces mêmes milieux, est largement partagée dans les conciliabules des ministres, des sénateurs dans ceux du tiers présidentiel curieusement un peu prolixe, dimanche dernier, à l'occasion de la rentrée parlementaire. Evidemment, le moment et la date exacte de ce changement «sont un caprice» exclusif du président de la République. La seule certitude, en revanche, est que ce changement se précise chaque jour davantage. Et il sera bien particulier. Les grands challenges diplomatiques, politiques et économiques envisagés par le Président, et surtout les enjeux géostratégiques, font, en effet, que ce remaniement a ses propres caractéristiques et ses propres exigences. Nous ne sommes alors plus devant un simple lifting pour donner l'impression d'un changement. Le gouvernement ne peut plus bâtir les profonds cisaillements provoqués par le Hirak et la réminiscence des traumatismes hérités de la décennie noire pour consolider le luxe du statu quo. Il faut refaire «toute la tuyauterie», ironise, dimanche dernier, un jeune député du FLN. Une façon de signifier qu'il convient d'injecter du sang neuf dans les artères sclérosées de certains départements ministériels installés dans l'habitude de faire du surplace. Toujours dans les milieux initiés où pullulent les «Who's who's», on susurre que certains ministres sont déjà radiés du plan de route présidentiel. Ils annoncent que si le remaniement touchera deux ou au plus trois ministères régaliens, il sera profond au niveau des autres départements dont le réaménagement sera dicté aussi bien par la situation interne du pays que la conjoncture régionale. Les mêmes gorges profondes avancent un autre fait nouveau qui marquera la prochaine équipe: c'est que l'attelage gouvernemental sera certes, perlé par quelques technocrates, mais il sera en majorité formé par des politiques et jouissant d'une certaine expérience. La raison? L'Algérie s'emploie depuis des mois à renforcer son audience au double plan régional et international et ce sont des ministres politiques qui peuvent porter, expliquer et au besoin défendre cette démarche. C'est dire que le fardeau sera très lourd à porter par le prochain gouvernement.

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