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Des chars et des calculs

Des obus, des missiles, des chars et maintenant des avions. La demande de Kiev en armement lourd ne cesse d'étonner ses alliés occidentaux au point qu'une certaine exaspération transparaît, parfois. C'est le cas, lundi dernier, des Etats-Unis dont le président Biden a opposé un refus catégorique à la revendication ukrainienne d'avions de combat de type F-16, fabriqués par la firme Lockheed Martin et capables de frappes sur une longue portée, avec le risque majeur de déclencher une riposte adéquate de la Russie. Pourtant, certains pays européens, notamment les Pays-Bas, ont déjà promis ce genre d'équipements. Voilà, plusieurs mois que les limites initiales fixées par les pays de l'OTAN dans le domaine de l'armement des forces ukrainiennes ont disparu, puisque les annonces de missiles anti- aériens Patriot et, surtout, de chars de combat se bousculent sur tous les fronts, l'Allemagne ayant cédé sous la pression des autres pays de l'alliance atlantiste. Après plusieurs semaines d'hésitation, Berlin a en effet consenti à envoyer en Ukraine 14 chars Leopard 2 de fabrication allemande et de permettre à d'autres pays européens de fournir des blindés similaires à Kiev. Pour l'instant, Moscou se contente d'observer, tout en prévenant que les chars de quelque nature qu'ils soient seront «brûlés» dès leur entrée sur les lignes de front. Qu'il s'agisse de 40 chars lourds américains ou de 100 chars européens, Kiev est loin du compte car Zelensky en a réclamé cent fois plus. Il est vrai que c'est en augmentant sans cesse les enchères qu'il a fini par arracher les chars d'assaut américains, français et même allemands malgré la réticence promptement condamnée de Berlin. Le président Volodymyr Zelensky continue donc de réclamer une assistance toujours plus importante, qu'il s'agisse de missiles à longue portée, d'avions de combat ou de moyens de frapper le territoire russe. Or, c'est ce dont ne veulent à aucun prix les Etats-Unis dont les objectifs majeurs sont pratiquement atteints dans la mesure où le conflit a fortement endommagé les économies européennes, ouvert des chantiers énormes aux ventes d'armes américaines pour remplacer les matériels fournis à l'Ukraine et nourri les firmes exportatrices de gaz à des prix tributaires du marché spot. Le 24 février prochain, l'opération spéciale russe aura bouclé un an plein et les Etats-Unis semblent résolus à poursuivre la cadence, dans la mesure où les affrontements en Ukraine contribuent à leur procurer une marge de manoeuvre autrement plus confortable en Asie, devenue le cadre primordial de leur volonté de puissance face à une Chine fortement concurrentielle.

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