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Pour relancer l'économie nationale

Un langage de vérité

Comment va-t-on aborder la question de la relance de l'investissement, en ces moments de graves tensions géostratégiques avec l'annonce de la récession et l'inflation de l'économie mondiale?

Le gouvernement en ce mois de fin avril 2022, annonce une série de rencontres avec le patronat pour rétablir la confiance; a-t-on changé de logiciel par rapport aux nombreuses rencontres entre 1995-2020 aux résultats mitigés? Quels impacts pour la dynamisation de l'économie nationale, face aux tensions sociales, et notamment sur les PMI-PME? Depuis plus de 25 ans, des dizaines de réunions gouvernement-patronat public/privé ont eu lieu pour relancer le tissu économique et, notamment en ce mois de fin avril 2022, 98% des recettes en devises avec les dérivées plus de 2,5 milliards de dollars en 2021 sur les 4 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures, proviennent toujours de Sonatrach montrant que ces différentes rencontres n'ont eu aucun impact sur le terrain et que le blocage est d‘ordre systémique. C'est l'entreprise libérée des entraves et un Etat régulateur qui peuvent créer une économie productive à forte valeur ajoutée. En outre, si les investissements algériens ne trouvent pas intérêt à aller vers la production nationale, vers la création de l'emploi, faut-il s'étonner, ou encore moins, s'attendre à ce que les investisseurs étrangers, qu'il y ait la règle du 51/49%, ou même l'inverse, fassent preuve de plus d'engagement. Pourquoi, aussi, n'arrive-t-on pas à mettre en place des politiques économiques viables? Faut-il, pour autant, revenir au bon ministère de la Planification, pour mettre de l'ordre dans ce «désordre»? Les rencontres actuelles sont-t-elles exceptionnelle par leur contenu, à savoir le lancement d'un nouveau programme économique pour le pays, différentes de celles prônées, virtuellement, par les gouvernements précédents? Comment va-t-on aborder la question de relance de l'investissement, en ces moments de graves tensions géostratégiques avec l'annonce de la récession et l'inflation de l'économie mondiale 2022-2023, et la crise alimentaire mondiale qui remet en cause la cohésion sociale, alors que perdurent, encore, le blocage bureaucratique, la non-réforme du système financier dans toutes ses composantes (douane, banques, fiscalité, domaine), du foncier, du système socio éducatif et de l'information économique qui sont autant d'obstacles empêchant la relance de l'investissement d'où l'importance du rôle de l'Etat régulateur, de la responsabilité des producteurs, de la maîtrise des prix des matières premières qu'on ne produit pas, de la dynamisation de l'agriculture, de l'industrie et des services créateurs de valeur ajoutée, etc. Aura-t-on le courage, pour des raisons de sécurité nationale et non d'intérêts personnels,de faire un bilan serein de l'actuelle situation socio-économique où le taux de croissance dérisoire annoncé pour 2022 de 2% par la Banque mondiale alors qu'il faut un taux de croissance de 8/9% par an sur plusieurs années pour absorber les 350.000/400.000 demandes d'emplois par an qui s'ajoutent aux taux de chômage actuels qui approchent en 2021 les 15%. D'où l'importance d'un large front social anti-crise et d'élargir ces rencontres aux forces nouvelles acquises aux réformes et non les anciennes organisations ayant applaudi tous les gouvernements en contrepartie du transfert de la rente et de décider de débattre de la thématique consistant à plancher sur «le passage d'une économie de rente à une économie de production», seule manière de réhabiliter la notion de productivité et de relier les revenus à la production? Pour sa part, le président de la République depuis 2020 a délivré des messages de vérité non appliqués sur le terrain, où il est du devoir du gouvernement et de ses partenaires sociaux et économiques de donner l'exemple à notre peuple, par la solidarité, la mobilisation et l'unification des rangs, afin que notre pays puisse mobiliser les énergies et les investir de manière constructive dans les différentes capacités et potentialités de ses enfants. Il s'agit d'éviter la vision bureaucratique des réunionites et des commissions au sein de bureaux climatisés, déconnectées des réalités sociales et s'attaquer au fonctionnement de la société par des résultats palpables sur le terrain. Il existe une différence entre intentions contenues dans des textes et pratique sur le terrain. Sans une vision stratégique d'ensemble, ce nouveau texte de loi aura un impact mitigé. Combien d'organisations et de Codes d'investissement depuis l'indépendance politique et l'Algérie en ce mois d'avril 2022 est toujours une économie rentière. Quel est le bilan final en termes d'avantages économiques, en toute objectivité, de toutes ces organisations dont la dernière en date est constituée par les groupes industriels et les assainissements financiers, pour ne prendre que les deux exemples les plus médiatisés El Hadjar et la Snvi de Roubia? Quel est le bilan ect...par rapport aux avantages accordés (taux d'intérêts bonifiés, exonération de la TVA en termes de création de valeur ajoutée, d'emplois productifs et de la réduction de la facture d'importation, de ces entreprises créées par les différentes institutions Andi, Ansej, Anjem, Cnac ect. Evitons de dépenser sans compter, sans analyses des impacts de tous ces projets ou en rappelant que selon les données du Premier ministère l'assainissement des entreprises publiques durant les 20 dernières années a coûté au Trésor public environ 250 milliards de dollars et que durant les 10 dernières années les réévaluations, faute de maturation des projets, ont coûté 65 milliards de dollars: mauvaise gestion ou corruption ou les deux à la fois. C'est que les très petites entreprises (TPE, moins de 20 salariés) et les petites et moyennes entreprises (PME, moins de 250 salariés) sont un facteur clé de la croissance. L'objectif de 2 millions de PME, sous l'impulsion des différents organismes de soutien à l'emploi, sachant que l'on ne crée pas des entreprises par décrets, mais le guide directeur étant la rentabilité économique, sera-t-il atteint? Car la prédominance des entreprises de très petite taille (TPE), est de 90% selon le ministère de l'Industrie, 97% selon l'ONS, se situant sur la tranche d'effectifs 0-9 salariés. Quant aux entités économiques qui emploient 250 personnes et plus, elles ne représentent que 0,1%. L'objectif stratégique relevant de la Sécurité nationale est de réaliser la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. Pour cela, il y a lieu de se débarrasser de cette vision mécanique dépassée (ciment, fer - montage de voitures -qui résoudrait tous les problèmes de l'Algérie) des années 1970-1980, par un changement de cap de la politique socio-économique étant à l'aube de la quatrième révolution industrielle et d'un nouveau modèle numérique et énergétique horizon 2022-/2030. 

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