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Energies renouvelables

Sonelgaz rivalise-t-elle avec Shaems?

Le mode EPC adopté par la Sonelgaz contraste avec le mode IPP adopté dans le projet Solar 1.000, piloté par la société Shaems.

L'annonce de l'appel d'offres lancé par la Sonelgaz pour la réalisation de 15 centrales solaires photovoltaïques de 2000 MW n'a pas manqué de soulever moult interrogations et incompréhensions auprès des experts et spécialistes des énergies renouvelables. Pis encore, il vient rajouter encore au brouillard déjà persistant dans le secteur des énergies renouvelables, quant à la relance du projet Solar 1.000, à l'arrêt depuis plus d'une année. Sommes-nous face à un programme gouvernemental bicéphale?
Cela est d'autant plus déroutant que le nouveau projet de l'énergie solaire devra être mené en mode EPC. C'est-à dire Engineering procurement and Construction qui veut dire Ingénierie, Approvisionnement et Construction. Généralement, on attribue à ce type de contrat, la dénomination «projet clés en main». D'un côté, le projet ne relève plus de la responsabilité du constructeur, une fois le projet achevé. Et de l'autre, le prix de vente du KWh de référence est fixé sur la base du prix du watt crête. Un mode qui contraste avec le mode IPP adopté dans le projet Solar 1.000, piloté par la société Shaems. Le mode IPP Power Purchase Agreement stipule que le projet soit basé sur un contrat d'achat d'électricité, qui est conclu à long terme, 25 années dans le projet Shaems, avec tout cer que cela implique comme opération de maintenance, d'exploitation et de performance du parc solaire. Un point qui fait polémique au sein des experts, dont une majorité estime que cela risque de générer des pertes sèches et un gâchis certain des ressources financières. Certains vont jusqu'à avancer 8 milliards de dollars de pertes sèches, alors que d'autres évaluent les dommages générés par le gel de Solar 1.000 à près de quatre milliards de dollars.
Le prix de vente de référence de la Sonelgaz dans le projet Solar 1.000 fixé entre 8 à 10 da le KWh, semble ne pas arranger les sociétés internationales. Ce qui amènera à puiser directement dans les réserves du Trésor public, affirment ces spécialistes en énergie renouvelable. Il y a aussi la question des financements étrangers, qui est également au centre de grandes divergences entre les sociétés intéressées et les pouvoirs publics. Ces derniers ayant opté pour un financement local bonifié, au lieu de recourir aux banques étrangères pour le financement de ce programme.
On estime, par ailleurs, que les modes IPP sont les plus en vogue dans le monde, car garantissant plus de performances, de flexibilité et moins de risques dans la gestion des projets, pris entièrement en charge par les investisseurs. Pour d'autres experts, le mode EPC est la solution idoine pour combler le retard énorme accusé dans la réalisation du programme des énergies renouvelables en Algérie.
Dans ce cadre, il est fait état d'appréhensions de sociétés étrangères quant à la solvabilité du projet en IPP, quand on sait que le prix de vente de référence pratiqué par la Sonelgaz dans le projet Solar 1.000 ne dépassant pas les 10 da le KWh. D'où la contrainte et les appréhensions des uns et des autres. A ce propos, il est fait état d'une probable formule de délégation de l'exploitation et de la gestion de ces 15 centrales par des sociétés nationales ou étrangères spécialisées dans le domaine, sur la base d'un cahier des charges bien déterminé.

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