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Les prix du pétrole clôturent la semaine à la hausse

Le baril souffle le chaud et le froid

Le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 82,78 dollars. Soit 1,19 dollar de plus que la séance précédente.

Les cours de l'or noir sont passés par un trou de souris pour terminer la semaine qui s'est achevée le 10 mars sur une nette hausse. C'est, en effet, sur fond d'informations aussi contradictoires qu'inattendues que cette progression s'est concrétisée.
Les prix du pétrole avaient clos la séance de jeudi en baisse, préoccupés par un rapport sur les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Explications. Orientés à la hausse après la publication de données plus élevées qu'attendues des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, laissant espérer un ralentissement du marché de l'emploi, ils ont fini par fléchir. À quoi est du ce revirement de situation? «Les gens sont toujours préoccupés par le rapport sur l'emploi» américain pour février attendu vendredi, dont la portée est jugée plus significative que les chiffres hebdomadaires, ce qui a poussé le marché à se retourner en fin de séance, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group. Et c'est pourtant sur cet indicateur que le baril surfera pour nettement se redresser le lendemain. Vendredi, après un début de séance en retrait, les cours ont pris de la hauteur à la faveur du rapport mensuel sur l'emploi américain, qui a fait état de 311.000 créations de postes, au-dessus des 225.000 projetés par les économistes. Une brèche qu'ils exploiteront pour regagner du terrain. En même temps, le chômage est en hausse (3,6%) et les salaires ont décéléré», a ajouté Bart Melek de TD Securites. Comment interpréter ces statistiques? «Cela laisse penser que la Fed (banque centrale américaine) ne va pas être aussi agressive que prévu», ce qui pourrait ménager la demande de pétrole. Un sentiment renforcé par la faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB), qui inquiète les investisseurs et pourrait inciter la Réserve fédérale à la prudence, souligne Edward Moya, d'Oanda. Résultat des courses: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 82,78 dollars. Soit 1,19 dollar de plus que la séance précédente.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en avril, prenait pour sa part 0,96 dollar pour s'afficher à 76,68 dollars. Il faut souligner que ce ne sont pas les seuls soutiens dont a bénéficié le marché de l'or noir. Quels sont-ils? Le marché a également bénéficié d'un rebond technique après que le WTI et Brent sont tombés, plus tôt, à leur plus bas niveau depuis deux semaines, a relevé Bart Melek. L'or noir a aussi été tiré par le repli du dollar, a souligné Edward Moya. Autre élément positif, l'information de l'agence Bloomberg selon laquelle la Chine a acheté plus de six millions de barils de brut aux États-Unis et au Canada pour alimenter ses raffineries. Signe concret d'une accélération de la demande chinoise, de la reprise économique de la Chine, premier importateur mondial d'or noir, après l'abandon de sa politique sanitaire du zéro-Covid, particulièrement stricte. Il faut rappeler que les prémices de cette embellie a été annoncée à l'occasion de La publication dans la nuit du 28 février au 1er mars, en Chine, de l'indice des directeurs d'achat (PMI), affiché en hausse en janvier par rapport au mois précédent et aux attentes du marché. Ce qui a rassuré les investisseurs. «Il semble que la réouverture de l'économie, après près de trois ans de blocage rigide, commence à porter ses fruits», soulignait Tamas Varga, de PVM Energy, ajoutant que la Chine semble «en voie de guérison».
Une bonne nouvelle pour les cours de l'or noir. Qu'en pensent les experts? Les prix devraient rester coincés, à court terme, dans la fourchette resserrée au sein de laquelle ils évoluent depuis le début de l'année, tempère Bart Melek. Que disent les prévisions?
Les prix moyens du Brent devraient atteindre 92 dollars le baril cette année, selon Barclays. Soit une réduction de 6 dollars par rapport à sa prévision antérieure, en raison d'une offre de pétrole russe plus résistante que prévu. il faut rappeler que le Kremlin avait annoncé qu'il réduira sa production de 500.000 barils par jour à partir du mois de mars.
«La Russie va réduire volontairement sa production de 500000 barils par jour en mars», soit environ 5% de sa production quotidienne, avait déclaré le 10 février le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, cité par les agences de presse russes.
Des prix qui doivent toutefois grimper en 2024. 97 dollars en moyenne pour le baril de Brent, référence du pétrole algérien, selon la Banque britannique basée à Londres. Du pain bénit pour l'Algérie.

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