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Transport de l'hydrogène par canalisations

L'Algérie bien placée pour être leader

Bien que classée sixième dans le monde arabe avec quatre projets d'hydrogène vert, l'Algérie pourrait rapidement basculer vers une position de leader continental en la matière.

Les projets d'hydrogène vert de l'Algérie sont sous la loupe des organisation internationales spécialisées et des différents experts étrangers des énergies renouvelables. Dans un rapport élaboré par l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, Oapec, l'hydrogène vert continue de constituer le plus gros des projets d'investissements dans le secteur des énergies renouvelables dans les pays arabes. Pour les rédacteurs du rapport de l'Oapec, l'Algérie est le premier pays arabe à étudier la question de l'exportation d'hydrogène par canalisations.
L'expert de l'Opaep, l'ingénieur Wael Hamed Abdel Moaty, a égaleme,nt abondé dans ce même sens, en affirmant que l'Algérie sera «le premier pays qui exportera de l'hydrogène par canalisations vers le marché européen... et le seul dans la région qui a étudié la question en coopération avec des partenaires européens.», a-t-il confié. Le rapport évoque également la poursuite des investissements et des activités de développement de projets arabes d'hydrogène, à travers la mise en oeuvre de projets géants ou la signature de nouveaux protocoles d'accord, au cours du dernier trimestre de l'année écoulée (2022). La perspective du développement de l'exploitation et de la production de l'hydrogène vert devra donner naissance à des alliances géostratégiques et économiques, à même de renverser les rapports de force dans la région entière.
L'Algérie, qui est classée sixième dans le monde arabe avec quatre projets d'hydrogène vert, pourrait rapidement basculer vers une position de leader continental en la matière. Les fortes mesures incitatives quant à l'importation des véhicules électriques, ainsi que les perspectives de fabrication de batteries de Lithium, conjuguées aux fortes perspectives d'élargissement aux applications de la navigation maritime et aérienne, confortent cette option empruntée par l'Algérie. L'étude de la mise en oeuvre de projets de pipelines pour transporter l'hydrogène entre l'Algérie et l'Italie, qui pourrait rapidement déboucher sur des résultats inattendus, constitue une première dans le monde arabe et en Afrique. Les cinq protocoles d'accord signés, récemment, entre l'Algérie et l'Italie pour le développement du transport d'hydrogène à Rome, et l'exportation d'électricité algérienne devraient constituer un catalyseur insoupçonnable pour l'essor de l'hydrogène vert algérien.
Les projets conclus entre les deux parties, en matière d'énergies renouvelables ont été largement commentés par les responsables des deux pays, notamment le patron de la société italienne ENI qui a hérité de projets ambitieux et prometteurs. Les responsables d'ENI qui ont abordé les termes de cet accord sur l'hydrogène entre l'Algérie et l'Italie, ont fait état «d'efforts permanents pour étendre cet accord, en augmentant le recours aux sources d'énergie renouvelables, avec la construction d'un pipeline pour transporter l'hydrogène, parce que les lignes transportant du gaz ne sont pas entièrement compatibles». Intitulé «Développements du GNL et de l'hydrogène au cours du quatrième trimestre 2022», le rapport de l'Oapec a le mérite de mettre la lumière sur les potentiels dormants et les réelles perspectives reluisantes que représente l'exploitation de l'hydrogène et de l'Ammoniac verts.
Cela est d'autant plus réel que les changements économiques, géographiques et géopolitiques majeurs, en raison de la croissance rapide que connaît actuellement, le marché mondial de l'hydrogène. De par sa position géostratégique, son statut de fournisseur énergétique fiable et ses investissements consentis dans les énergies renouvelables, l'Algérie est en passe de ravir la vedette à nombre de pays arabes et autres. Le rapport de l'Oapec cite également des opportunités de marchés prépondérants de l'hydrogène vert, dans lesquelles les pays arabes détiennent des parts de marchés importants dans le monde. Rappelant les objectifs spécifiques fixés et les délais impartis dans la mise en oeuvre des projets respectifs, le rapport situe le nombre des projets de production d'hydrogène dans certains pays arabes, qu'ils soient lancés ou projetés, à quelque 73 projets.

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