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Le pétrole plonge à son niveau de décembre 2021

Coup de semonce pour l'Algérie

Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, tendait cependant à l'équilibre se négociant à 72,85 dollars à 14h45, après avoir frôlé la barre psychologique des 70 dollars.

L'actuelle descente aux enfers des prix du pétrole est certes, une source d'inquiétude pour le pays encore trop dépendant de ses exportations d'hydrocarbures qui constituent l'essentiel de ses recettes en devises. Mais à chaque chose malheur est bon. Ce coup de semonce permet en effet de rappeler qu'il est urgent d'accélérer le processus d'indépendance de l'économie nationale par rapport à son secteur pétro-gazier qui demeure incontestablement son «bras armé». Pas de panique donc dans l'immédiat même si l'or noir a enregistré des pertes conséquentes enregistrées ces dernières semaines. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, pour livraison en mai, s'est encore enfoncé hier. Il s'échangeait à 72,85 dollars à 13h30 après avoir frôlé la barre symbolique des 70 dollars. Soit, pas moins de 12 dollars de moins en un mois.
La chute du brut se poursuit ce début de semaine, «Le sauvetage de Credit Suisse n'ayant pas réussi à augmenter l'attrait des actifs à risque et à calmer les inquiétudes concernant une crise bancaire», affirment les analystes de DNB. Le premier groupe bancaire suisse UBS avait consenti à racheter pour une bouchée de pain son rival en difficulté Credit Suisse, avec d'importantes garanties du gouvernement de Berne et de liquidités de la BNS, la banque centrale du pays. Une crise financière provoquée par la faillite de la Silicon Valley, 16ème banque des États-Unis a provoqué une crise qui n'a pas épargné les prix du pétrole. Même s'ils bénéficiaient encore hier de quelques heures pour espérer clôturer dans le vert, le terrain qu'ils doivent regagner demeure difficile à combler pour réduire significativement leurs pertes. Il n'en demeure pas moins qu'il affiche un niveau qui le situe à plus de 13 dollars que celui sur lequel a été confectionnée la loi de finances 2023 du pays, basée sur un baril à 60 dollars avec comme objectif de réaliser un taux de croissance de 4,1% en 2023.
Le taux de croissance devrait s'établir à 4,1% au titre de l'année prochaine, puis à 4,4% en 2024 et 4,6% en 2025, du fait des performances de tous les secteurs à l'exception de celui des hydrocarbures qui connaîtra un certaine stabilité en 2023 et 2025, avait affirmé le 16 novembre dernier l'ex-ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali lors de la présentation du projet de loi de finances
«PLF-2023» à l'Assemblée populaire nationale, Kassali a fait savoir que le taux de croissance devrait s'établir à 4,1% au titre de l'année prochaine, puis à 4,4% en 2024 et 4,6% en 2025, du fait des performances de tous les secteurs à l'exception de celui des hydrocarbures qui connaîtra une certaine stabilité en 2023 et 2025. L'ancien grand argentier du pays ne savait pas encore que le marché de l'or noir allait entrer dans une zone de turbulences qui pourrait contrarier un tel objectif.
L'année 2023 risque d'être moins avantageuse sur le plan financier que l'an dernier, si le niveau des cours de l'or noir venait à se détériorer davantage. Il faut rappeler à ce propos que le prix du baril qui a connu une hausse de 7,5% l'an dernier a permis à l'Algérie d'élever le niveau de ses réserves de change à plus de 60 milliards de dollars et de confectionner sa loi de finances 2023 sur la base d'un baril à 60 dollars. Soit moins de 13 dollars que le prix actuel du baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, avec à la clé un des plus gros budgets de son histoire. Ce qui lui laisse une marge de manoeuvre appréciable. Il faut souligner que le secteur pétro-gazier algérien constitue le «bras économique» sur lequel s'appuie le pays pour diversifier son économie et réussir sa transition énergétique qui demeure son objectif prioritaire vital. Une aisance financière qui permettra à l'État de pérenniser sa politique de justice sociale en décidant d'augmenter les salaires et les retraites. Une situation qui ne doit pas s'arrêter en si bon chemin malgré le coup de semonce du baril... 

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