L'Expression

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Provocatrice, la victime?

À cause de la très belle et provocante Selma. D. son jeune voisin a reçu une raclée qu'il n'est pas prêt d'oublier et pas de si tôt, svp!

Quand le jeune procureur s'était levé pour requérir, à la demande de la présidente de la section correctionnelle du tribunal, l'inculpé avait vu ses cheveux se raidir sur son crâne rasé de près. Il y avait vraiment, de quoi! Le parquetier avait raison, à ne pas être indulgent, pour avoir goûté aux douloureux termes de l'article 342-(loi n°82-04 du 13 février 1982). D'ailleurs, le parquetier a bien souligné que ses demandes allaient dans le sens éducatif plus que répressif du délit. La mineure entrait dans ses quinze ans et, avec sa grande taille élancée, faisait dix de plus! Ce sera d'ailleurs, le motif de la plaidoirie de ce bon vieux conseil qui surveillait tout ce qui se disait et ne se disait pas! Avec plus de quarante ans de barreau, l'avocat puisait dorénavant dans sa riche et précieuse expérience beaucoup plus que dans le droit! Les faits eux-mêmes sont graves vu leur intensité. Selon la victime, avec des airs de sainte-nitouche, flanquée de sa malheureuse et abattue, mère, a dit «que Med Laïd.T. le jeune voisin de vingt- trois ans, avait voulu prendre l'air en compagnie de la camarade de collège de sa soeur.» La présidente, elle, n'a pas quitté des yeux la victime, habillée à la manière des jeunes occidentales, à savoir des vêtements très serrés, à la taille, dernier cri, neufs et brillants, toute la panoplie que portent les filles aguicheuses. D'ailleurs, la juge n'avait manqué de faire la remarque à la fille-victime, au moment où elle s'approcha de la barre, pour bien se faire comprendre pendant tout le procès: «C'est tout ce que vous avez? N'avez-vous pas quelque chose de mieux à enfiler pour vous déplacer jusqu'ici? Demander vos droits, dans une juridiction aussi respectable,la loi dicte expressément que vous êtes certes, sous la protection du tribunal, mais il ne faut pas prendre la gentillesse pour de la faiblesse! Et puis, allons-y, puisque nous y sommes, et de toutes les façons, ce n'est pas votre faute. C'est à la porte d'entrée que cette remarque aurait dû vous être adressée; n'est-ce pas M. le représentant du ministère public? Ce dernier acquiesce d'un signe de tete éloquent! La victime n'a pas trop bien saisi les remarques de la juge, car pour elle, ce n'est pas si grave. Il est vrai, qu'à la porte d'entrée au tribunal, on ne lui a jamais fait de remarques autour de la tenue vestimentaire de ce genre, surtout, au collège. Mais rien ne prouve que cela ne soit pas fait!
Une tenue que mettra plus tard l'avocat de l'inculpé en valeur, pour prouver, un tant soit peu, la flagrante provocation de la victime. «Même s'il était vrai que le statut de victime, vu son jeune âge, le condamnait de toutes les façons, le tribunal devrait accorder de très larges circonstances atténuantes!» s'est écrié le défenseur tentant le tout pour le tout car les faits demeurent très graves. En effet, la victime a raconté qu'il l'avait abordée et sommée de l'accompagner dans la voiture garée à proximité. Mais la justice immanente était là, veillant sur la mineure puisque des voisins ayant remarqué le manège, se précipitèrent sur la portière, firent sortir le coupable du «rapt», crevé dans l'oeuf, de la jeune fille et le rossèrent comme jamais il ne le fut! L'inculpé tenta un coup en vue d'échapper à l'inévitable châtiment en affirmant qu'ils se connaissaient depuis deux ans et que... «Vous, taisez-vous! N'aggravez pas votre situation!» gronda la magistrate qui invita le parquetier à requérir. Le procureur fera bref, sévère et tranchant! La présidente effectuera, alors, une véritable parade en invitant le conseil de l'inculpé. Il entamera la cause de son client, soudain recroquevillé sur lui-même, atteint d'une trouille, mais alors d'une trouille, on ne vous dit pas! L'avocat dira plus d'une centaine de mots où la demande de l'octroi des circonstances atténuantes, sera le maîre -mot! «Avez-vous vu Mme la présidente, la tenue vestimentaire de la jeune fille? Votre remarque m'a fait énormément plaisir même si le gosse est lourdement condamné! Elle vous guide droit sur ma demande qui semble logique. Il n'y a que les circonstances à retenir!» Le conseil avait fini, le tribunal, aussi, après le dernier mot du détenu, qui n'a, somme toute bénéficié, que de la loi pour prononcer, le traditionnel dernier mot. Après tout le discours moralisateur du tribunal, la juge passera deux bonnes minutes à transcrire le dispositif, avant de décider de prononcer le verdict sur le siège. L'inculpé sera condamné pour harcèlement sexuel, à une peine d'emprisonnement de dix- huit mois, dont six fermes!

De Quoi j'me Mêle

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