L'Expression

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Le blond, le brun et la rouquine

Le dimanche est, généralement, connu de tous, le premier jour de la reprise du travail pour toute la semaine. Oh non! Ne pensez pas ainsi...

La présidente était à l'aise ce dimanche matin au tribunal, malgré la longue, ennuyeuse et lourde permanence de la veille.
Cette journée, la juge a dû se couper en quatre pour veiller à ce qu'elle soit celle du repos pour certaines catégories,mais en fait, une journée comme les autres. Pour les magistrats de permanence où l'activité était débordante, car en plus, c'était un jour de match de foot, où deux équipes rivales se disputaient le podium.
Elles voulaient absolument que leurs bruyants et «absents» supporters aussi, soient aux anges à la suite de leurs éventuels succès. Les cars des éléments du la police antiémeute, ont enfin garé. Les flics ont trimé jusqu'à la fin du match, dont l'heureuse issue, a calmé les ardeurs des fans, chez qui la folie a côtoyé la démence et faire d' une partie de foot, un gala de lutte, de boxe et de boxe anglaise, résultat des courses: des interpellations en masse et beaucoup d'écrous pour les jeunes armés, pour les irascibles, jusqu'aux dents. Ajoutez les dealers des jours des rencontres sportives aux alentours des arènes sportives pourtant sous haute surveillance, faisaient la fête, au nez et à la barbe des flics, beaucoup plus préoccupés à courir derrière les casseurs. Après quoi c'est la présentation au tribunal. Dans un ordre parfait, le convoi arrive devant la juridiction où régnait une animation particulière.
Parce que, tenez-vous bien, il y avait certes les supporters et leurs gardes du corps du moment, mais il y avait aussi des voisins qui s'étaient pris à la gorge, des voleurs à la tire, des jeunes pris en flagrant délit de sniff, des chauffeurs responsables d'accidents, d'autres accidents domestiques stupides, etc. On entra dans l'aile de la permanence où il y avait une juge du siège, un greffier et un procureur.
La juge était une jolie brune et le procureur un beau blond, ce qui contrastait avec le premier inculpé de la mi-journée, un immigré clandestin africain de l'Ouest, interpellé en pleine action de préparation de confection de milliers de faux billets de deux cents dinars, de grotesques faux billets à écouler localement. Le comble, c'est que le monsieur se plaignait de mauvais traitements de la part des jeunes du voisinage, qui ont assisté et participé à son arrestation! Un acte de civisme comme seuls les Algériens de bonne famille, en font, ça et là, à travers toutes les cités du pays, sans contrepartie, ou plutôt si: la paix retrouvée momentanément et localement, s'il vous plait! Répondant aux protestations du gus, la magistrate tira deux coups de semonce en l'air. Les coups provenaient de la lourdeur de ses poings. Ce geste l'avait été, histoire de calmer l'inculpé, qui ne s'arrêtait pas de gigoter et de protester, tant la tension semblait l'étouffer.
Il «exigea» la présence d'un avocat. Il donna même un nom, vite oublié par les policiers de faction. «Vous porterez plainte tout à l'heure devant le procureur. Si vous aviez des témoins, vous pourriez les nommer. Un témoin, ça se désigne nommément ou ça se tait.». L'inculpé crie sa rage d'être malmené par des êtres sans foi, ni loi, et personne du côté des autorités ne le croit, sur parole!
-Des témoinss? Il n'y avait qu'eux, mes bourreaux, sur les lieux! Mais je ne les reconnaîtrais qu'une fois, face à moi!», crie presque le gus, plus agacé que scandalisé par la bizarre situation crée par la réplique Amadi-Siombo. W. Trente-six ans à peine entamés, et déjà des signes de fatigue, dus essentiellement aux veillées tardives et bruyantes avec des compatriotes qui se tiennent à carreaux, eux, quand ils ne font pas de bruit à l'africaine!
La juge de permanence, elle, s' occupait de la signature de documents judiciaires effectués grâce à la modernisation, ce précieux mais, pour le moment insuffisant outil, mis au service du justiciable, qui se déplace désormais en toute sérénité dans les juridictions, lesquelles ne peuvent que servir la population, dans les conditions, les meilleures.
La demi-journée s'étire jusqu'au moment de la fin, de cette journée, somme toute, bénéfique, pour tous.

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