L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

La révolte de Akila

Toute femme brimée par son désagréable époux, tient le coup jusqu’au jour, où, n’en pouvant plus, par un vil comportement…

Akila.F. Est une épouse humiliée par son propre mari, qui la néglige au plus haut point. En plein jeûne, elle s'aperçoit que ses nerfs ont lâché. Elle quitte alors, son nid en voie de désagrégation, pour aller se plaindre...
Voilà une histoire de Ramadhan 1444, née dans la salle des «pas perdus» que nous suivrons jusqu'au verdict final! Akila. F. est, paradoxalement, une très jeune mère de famille, avec trois bambins sur les bras, apparemment très intelligente avec un bon niveau universitaire, de la cité «Sorécal» de Bordj El Kiffane (Alger) qui s'est présentée lundi, à 9h 45 pile, les yeux larmoyants, une face violacée, non pas, par le jeûne, mais par la misère morale de sa vie conjugale, mouvementée et dramatique.
Elle demanda expressément à être reçue par le président du tribunal en personne. Akila, cette athlétique femme, aux yeux clairs mais, mais «noircis» par les cernes des misères conjugales quasi-quotidiennes.
Forte de corpulence, au mental touché profondément, elle était, à 9h35, au rez-de-chaussée du tribunal à la recherche du bureau du président! Devant le bureau du président du tribunal de Dar El Beïda, vers les 10 h 30, Amal. G. une des secrétaires du cabinet de Liès Benmissiya, l'introduisit au secrétariat, en attendant d'être reçue!
En attendant qu'un autre visiteur finisse de poser son problème, la bonne dame, pleurait, seule, dans un coin, pour ne pas probablement gêner, en plein bureau où attendaient, leur tour de passer, cinq personnes, dont un avocat, à chaudes larmes! «Ne pleure pas ma fille. Le jeûne ne te permet pas de pleurer, mais de jeûner en tout! Le Ramadhan ne cherche pas à ce que tu sois, en ces durs moments, malheureuse, surtout à cette heure de la journée, près de la prière du D'hor.
Le Ramadhan étant un mois de piété, le jeûne est une offrande pour le Seul Allah, cessez donc, de pleurer! Maudis Satan, et remets-toi à Allah!» Epelle presque le vieil homme, venu voir le président pour une affaire compliquée, (décidément) qui attendait son tour, d'être reçu par Liès Benmissiya. «Je ne sais pas si monsieur le juge a le pouvoir de me réintégrer chez moi, d'où m'a chassée mon époux.
Il n'y a pas que cela: non seulement, il cherche à me chasser du domicile conjugal, mais encore, et c'est un désastre, mes trois filles, avec! Où est l'Etat? À la sortie du bureau du «raïs», madame est plus calme, mais décidée à ne plus se laisser faire: «C'est une affaire de statut personnel et la loi n'y peut, quelquefois, rien. Mes trois fillettes n'en peuvent plus! «Il» m'a encore une fois chassée avec mes trois enfants, en plein jeûne, sans se demander, où nous allions atterrir ce soir!
C'est un homme, ça?
A-t-il une conscience? Maintenant, je suis avertie: apparemment, la justice n'y peut rien. Je n'ai pas les moyens de m'offrir les services d'un conseil. Que me reste-t-il à faire? Ma voisine Soumia. R. m'avait pourtant, conseillée de demander le divorce par l'intermédiaire du «khôl'», et advienne que pourra! Je vais acheter ma «liberté»! Je fonce, tête baissée, pour vivre enfin ma vie de femme!
Avec ou sans lui, je survivrai, même, il y a les gosses. Il est temps pour moi, de prendre la serpillère et de gagner «notre» vie, difficilement mais honnêtement et honorablement!»
Elle pleure et ses joues pâles en ces durs instants tristes, se mouillent drôlement, car, à cette heure, elle aurait dû faire une petite sieste au lieu de chialer, comme une gamine qui a égaré sa poupée! Elle pensera à haute voix: «Cela vaudrait mieux que de vivre de cris inhumains, d'humiliation, de privations, de coups et blessures, de mensonges, de trahisons conjugales, de menaces et de ronronnements, à ne plus en finir!»
Elle nous salue et s'en va! Mais où? 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours