L'Expression

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«Joyeusetés» familiales

Le père de Abdelmalek. D. un prévenu de 32 ans, qui s'est rendu coupable de coups et blessures envers sa «tata», avait écopé, devant le juge Oualid Kouici, d'une peine d'emprisonnement ferme et d'un chapelet de «corrections»... financières.

À vrai dire, les coups et blessures volontaires sur la personne de Messaouda. R. l'épouse du tonton paternel de Abdelmalek. D. étaient dus au fait que les deux familles -soeurs cohabitant ensemble à Charerba (Alger), vivaient avec une tension extrême, par la faute des deux frères, qui n'arrivaient pas à avoir le dernier mot à la maison. Certes, le cadet était méchant et il ne fallait pas à l'aîné, laisser traîner les malentendus quotidiens propres à tout voisin gêné par la promiscuité des lieux. Tous les jours qu'Allah créait, des histoires de gosses, cousins et cousines même, frères et soeurs, n'en finissaient plus d'éloigner ces proches familles, les unes des autres. C'est ainsi, que ce lundi de février 2023, la chambre pénale de la cour d'Alger, appela le prévenu condamné par la section correctionnelle du tribunal d'El Harrach (cour d'Alger) après trois renvois consécutifs, pour l'examen du dossier»coups et blessures volontaires sur l'alliée Messaouda. Samedi matin, Abdelmalek. D. tomba nez à nez avec la femme de son tonton, qui quittait sa chambre pour la cour du domicile, en vue d'effectuer les travaux domestiques. Il faut de suite préciser aux chers lecteurs que les deux familles - soeurs ne s'épargnent pas des mots pas gentils entre elles. «Bof!» aurait grogné Madani. D. le père d'Abdelmalek, lorsqu'un voisin lui fit une remarque sur les mauvaises relations entre les deux frangins. Il y a quelque part le feu entre les deux familles, mais un feu éteint, prêt à reprendre de plus belle, si jamais les hostilités verbales reprenaient leur cours, d'abord entre les deux belles-soeurs, ensuite entre les deux chefs de familles, qui, heureusement, s'évitaient, comme deux malades atteints d'une rare maladie incurable, et enfin entre les enfants qui, heureusement, vivotaient selon les humeurs des uns et des autres... En guise de saluts réciproques, ce sont d'abord, des grognements, puis des mots, qui vont atterrir directement aux maux, puisque le neveu par alliance, allait franchir la ligne rouge en s'en prenant à sa voisine qui n'est autre que la femme de son oncle paternel, et «ennemie» jurée de la famille du futur prévenu Abdelmalek. D. Evidemment, toute cette histoire familiale, se serait bien passée d'un long et fastidieux procès, si madame la victime n'avait pas présenté un dur et «éloquent» certificat médical! Quand les 1ères convocations arrivèrent chez le père de l'agresseur, les inutiles démarches des proches auprès de madame la voisine-belle-soeur-agressée et blessée, furent vaines, car inutiles. Le mal était fait. Il fallait se plier aux convocations de la police judiciaire, se présenter au plus tôt devant les membres de la police judiciaire des services de sécurité, et finalement, assumer, sans chercher à dribbler qui que ce soit, honnêtement, son fâcheux geste. Selon son paternel, il n'en est rien. «Il n'a jamais levé la main sur elle. Mon fiston est trop bien élevé pour agresser quelqu'un, encore moins, une femme, la propre épouse de mon frère»,a déclaré le papa pressé comme un zeste de citron, et prêt à éclater à la moindre réflexion, émanant de quelqu'un qui oserait lui rétorquer qu'il y a dans le dossier, un très éloquent arrêt de travail (vingt et un jours)! L'article en question, en l'occurrence le 264, est très explicite dans son tout. Voyons de près, de quoi il retourne:
«Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à autrui ou commet toute autre violence ou voie de fait, et s' il résulte de ces sortes de violence, une maladie ou une incapacité totale de travail pendant plus de quinze jours est puni d' un emprisonnement d' un à cinq ans et d'une amende de 100000 DA à 500000 DA. Le coupable peut, en outre, être privé des droits mentionnés à l'article 14 de la présente loi pendant un an au moins et cinq ans au plus... Quand les violences ci-dessus exprimées ont été suivies de mutilation ou privation de l' usage d'un membre, cécité, perte d'un oeil ou autres infirmités permanentes, le coupable est puni de la réclusion à temps, de cinq à dix ans. Si les coups portés ou les blessures faites volontairement, mais sans intention de donner la mort l'ont pourtant occasionnée, le coupable est puni de la peine de la réclusion à temps, de dix à vingt ans.» C'est sur la base de cet article que la composition correctionnelle de la cour d'Alger a dû réfléchir, puisque la sentence n'a été prononcée qu'après deux renvois, qui en disaient long sur le sérieux du délit.
Les conseils des deux parties n'ont jamais accordé leurs violons surtout que la «tata», n'a point voulu pardonner.
La victime qui était encore furieuse contre le verdict de Kouici, n'a pas cessé de crier à la hogra! Et comme pour mettre k.-o. les parties en conflit, le verdict du juge du tribunal d'El Harrach, a été tout simplement, reconduit.

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