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Le péage sur l’autoroute en vue

Le ministre des Travaux publics vient d'intervenir au sujet des stations de péage. Quoi de neuf?...

«Le boeuf et la charrue.» Le retour annoncé du président de la République semble avoir «réveillé» le travail. Dès le lendemain de sa vidéo, le ministre des Travaux publics s'est prononcé sur l'installation des stations de péage sur l'autoroute Est-Ouest. «En principe d'ici la fin de l'année 2021, nous devrons réceptionner les 56 stations de péage qui seront installées sur les axes de l'autoroute Est-Ouest sous toutes réserves», a-t-il annoncé. Il a également précisé que ce délai et les réserves s'expliquent «en raison de la pandémie. Les techniciens étrangers impliqués ne pouvaient pas continuer. Ce qui a engendré des retards». Il a ajouté que le taux d'avancement des travaux de réalisation de ces «stations et points de péage» est «appréciable». Une précision qui a été suivie par un commentaire que nous vous livrons in extenso: «La mise en place de ce service sera bénéfique pour l'usager en ce sens que les recettes générées vont permettre d'assurer l'entretien et la préservation de ce patrimoine... Le système de péage sera aussi bénéfique pour les automobilistes qui gagneront en confort, sécurité et exploitation du véhicule...les usagers qui vont opter pour les anciennes routes nationales n 4 et n 5, dont l'accès reste gratuit, constateront l'avantage du péage». Par contre, le ministre ne s'est pas prononcé sur la forme que prendra l'exploitation de ces stations, qui ressort du gouvernement. Et pour finir, il nous apprend que «jusqu'à présent, il n'y a pas eu de fixation des tarifs de péage. La définition des prix du péage interviendra dans le cadre d'une étude approfondie». Dans tout ce qu'a dit le ministre, le seul fait nouveau est la date probable de réception des stations. Même le «taux» d'avancement est «appréciable». Comme précision, il y a mieux. Le plus important est dans les services qui seront mis en place avec les recettes du péage. Visiblement, c'est encore à l'étude puisque les prix ne seront fixés qu'après «une étude approfondie». Ce qui veut dire que la logistique qui devra suivre pour offrir aux automobilistes «le confort, la sécurité et l'exploitation du véhicule» n'est pas encore arrêtée. La gestion des autoroutes est des plus complexes. Il y a d'abord l'entretien qui n'a rien à voir avec les cantonniers des routes secondaires que nous n'avons pas réussi à organiser. Longtemps annoncé sans suite. Il y a l'éclairage qui n'est pas une mince affaire sur 1200 km et une surveillance permanente. Il y a également la signalisation qui est non seulement à mettre aux normes (quelque fois une sortie d'autoroute n'est pas annoncée ou pas à la distance idoine). Une signalisation lumineuse de nuit et les jours de brouillard. Une organisation spécifique pour les dépannages. Des moyens d'intervention rapide lors des accidents. Et pour ne rien gâter, des aires de repos avec les commerces qui vont avec. Sans risque de se tromper, il est plus facile de construire des péages que d'organiser les activités indispensables pour l'utilisation des autoroutes. D'ailleurs, cela ne relève pas du même ministère. Celui qui est intervenu cette fois s'occupe des travaux publics. La suite revient aux ministres des Transports (pour l'entretien et la signalisation), de l'Energie (pour les stations-service), du Commerce (pour la vente au détail), de la Protection civile (pour les secours), etc...Toute une coordination. Plutôt une orchestration millimétrée. Il n'est pas trop tôt pour lancer les préparatifs de toutes les structures nécessaires à la circulation sur l'autoroute après le péage. Ce qui permettra de définir le montant des investissements, de définir les prix et d'être prêt au moment de la livraison des stations de péage. Le temps c'est de l'argent. Pourquoi en perdre? Ceci dit, l'intervention du ministre des Travaux publics laisse les citoyens sur leur faim. C'est à se demander pourquoi il a jugé nécessaire de faire ces annonces qui n'en sont pas. Juste pour être «visible»? Il est vrai qu'un jour ou l'autre notre autoroute Est-Ouest aura ses stations de péage. Le problème est qu'elles se font attendre. Tous les services attendus par les automobilistes nécessitent une ou des entreprises (privées ou publiques) à créer, à organiser. Il faut qu'elles soient interconnectées dans une harmonie et une rigueur sans faille. Sinon le péage risque d'être contesté. On peut également penser à l'éventualité d'en confier la gestion à des étrangers. Comme on l'a fait pour l'aéroport ou pour la distribution de l'eau. Ce qui n'aurait rien de glorieux, mais plus sage si la certitude d'une bonne maîtrise n'est pas assurée. Rendez-vous à la fin de l'année 2021. «Sous toutes réserves»! 

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