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Covid-19 et faux documents sanitaires

Passeport vaccinal, test PCR et certificat médical seront nécessaires pour voyager cette année. Des faussaires ne veulent pas rater l'occasion...

L'autre «virus». Celui de ne rater aucune opportunité pour verser dans le trafic. Cela se passe en France. Une infirmière du centre de vaccination anti-Covid de l'hôpital Sainte-Anne à Paris (France) a été prise en flagrant délit d'établissement d'un certificat de vaccination à un couple sans l'avoir vacciné. L'information est rapportée par la radio France-inter. L'infirmière en question a éveillé les soupçons des responsables du centre de vaccination quand elle a commencé à dire aux autres infirmières du centre: «Il y a des gens qui vont arriver, c'est pour moi!». Ensuite elle demandait à sa collègue infirmière (elles sont deux infirmières par box) de sortir. «Elle faisait ça avec au moins une dizaine de personnes par journée travaillée. En fait, elle ne vaccinait pas les gens, mais elle se faisait payer pour qu'ils repartent avec un certificat de vaccination (sous forme de QR code) frauduleux, a priori pour pouvoir partir à l'étranger». Comment elle a été confondue? C'est le médecin de service qui a décidé de vérifier la vaccination, une fois que l'infirmière en question a demandé à sa collègue de sortir pour se charger personnellement de «vacciner» un couple. Le chef de service raconte comment le médecin vérificateur a découvert le pot aux roses: «Normalement, on désinfecte la peau des personnes à vacciner avec un produit orange. Le médecin a voulu vérifier si les personnes avaient bien été vaccinées et il n'y avait aucune trace de désinfectant: ni colorant, ni pansement. Elle a été prise en flagrant délit. Ça a été un choc....». L'infirmière a été aussitôt suspendue tandis qu'une secrétaire médicale visiblement de mèche a été carrément renvoyée. Le procureur de la République a été saisi du dossier. Des faits similaires ont été signalés aux Etats-Unis. En effet, au mois de mai dernier, le procureur de Californie a signalé l'existence de faux passeports vaccinaux en vente sur Internet et même dans le commerce. Quand il y a trafic, il y a forcément un profit à la clé. Et aussi une demande. Dans ce cas précis, il s'agit de personnes ne désirant pas se faire vacciner ou n'ayant pas le temps d'attendre la deuxième dose pour obtenir le passeport vaccinal qui leur permet de voyager qui ont recours à ce genre de trafic. Avant même le grand rush des grandes vacances où il faudra se munir du passeport vaccinal pour voyager, les trafiquants se mettent en place. Il n'y a pas que le faux passeport vaccinal dont il faudra se méfier. Le faux test PCR n'est pas impossible. Ainsi que la fausse attestation d'avoir été infecté par le virus. Tout le dispositif prévu par plusieurs pays, risque d'être remis en cause par ces faux documents. Il est logique de se poser la question de savoir si ce trafic n'aura pas lieu chez nous en Algérie? Nous ne bénéficions d'aucune immunité contre...les trafics en tous genres. Celui des documents sanitaires paraît être à la portée de tous les faussaires. Les grands comme les petits. Si on exclut le QR code qui est un peu plus difficile à contrefaire, le test PCR et le certificat de contamination sont des documents basiques obtenus à l'aide d'une imprimante basique. Pourquoi exclut-on le QR code? Il paraîtrait que l'Europe n'accepte que les vaccinations faites avec les vaccins autorisés par la communauté européenne. Il se trouve qu'aucun de ces vaccins (Pfizer et moderna) dit à ARN messager ou même le vaccin à vecteur viral Johnson & Johnson à une seule dose, n'est administré chez nous. Quant à l'AstraZeneca, chacun sait que l'Europe a dénoncé le contrat passé avec le producteur anglais pour non-respect des clauses de livraisons. L'information reste à vérifier, mais il y a de fortes chances qu'elle soit confirmée. Le vaccin russe Spoutnik et le chinois Sinopharm, que nous utilisons, ne sont pas dans la nomenclature européenne. Reste le test PCR et l'attestation de guérison après contamination. Après la découverte du trafic cité plus haut, il faut s'attendre à de nouvelles mesures de protection dans le Vieux Continent. Autre précision concernant le passeport sanitaire. Si dans beaucoup de pays européens, il permettra l'accès à des spectacles, cinéma et autres lieux de divertissement où il y a foule, sa plus grande utilisation reste les voyages internationaux. Chez nous, pour l'instant, c'est la seule utilisation. Ou l'espoir d'utilisation. Nos autorités concernées par ces documents seraient bien avisées de ne pas attendre et réfléchir, dès maintenant, à la parade contre les faussaires. Nous sommes aux portes des grandes vacances et l'attrait des voyages est grand. Le risque d'une nouvelle vague de la pandémie à la rentrée aussi!

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