L'Expression

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Après le feu, attention à l’eau!

Dérèglement. La Terre est en proie à diverses catastrophes naturelles. Inondations et incendies de forêts se succèdent lorsqu'elles ne se produisent pas simultanément. Aucune région du globe n'est épargnée. Les inondations qui ont frappé l'Europe ont causé, il y a quelques semaines, des dégâts considérables. Des villages et des habitations ont été détruits par les eaux en furie. Quelque 216 morts ont été dénombrés. L'Angleterre, l'Allemagne, la Belgique, l'Autriche et les Pays-Bas, tentent de reconstruire ce que l'eau a détruit. En Chine, des inondations record ont fait 58 morts et contraint un million de personnes a évacuer leurs habitations. Au Canada, aux Etats-Unis, en Grèce et même en Sibérie, ce sont les incendies qui ont ravagé des milliers d'hectares de forêts. Du jamais-vu depuis les 150 dernières années de l'avis des autorités russes. L'Algérie n'est pas en reste où une sécheresse sévit depuis de longs mois. Alors que les autorités tentent d'apporter des solutions à l'approvisionnement en eau potable des populations, depuis lundi dernier, c'est au tour des incendies de forêt de se déclarer dans plusieurs wilayas du pays. Des morts et des centaines d'hectares ravagés par le feu. La simultanéité des départs de feu laisse supposer qu'il s'agit d'actes criminels. Ces actes ont été rendus possibles par la brusque augmentation des températures frôlant les 50 ° à l'ombre au Nord du pays. Ce qui rend la lutte contre cette catastrophe encore plus compliquée. À l'heure où nous écrivons ces lignes, la bataille du feu se poursuit avec des moyens exceptionnels mis en place par l'Etat avec la participation active de l'Armée nationale populaire aux côtés de la Protection civile et des gardes forestiers ainsi que l'aide de la population. Nul doute, comme l'a affirmé le président de la République, que c'est là une épreuve supplémentaire, bien que dure, que l'Algérie surmontera comme elle l'a fait par le passé dans d'autres catastrophes. Nous pensons au séisme de Boumerdès en 2003, qui avait détruit plus de 10 000 habitations et endommagé 90 000 autres. Le bilan des victimes s'était établi à 1391 morts et 3444 blessés. La ville a été reconstruite et la population entièrement relogée. Nous pensons également aux inondations qui avaient frappé Bab El Oued en plein coeur de la capitale le 10 novembre 2001 et qui ont causé plus de 700 morts en l'espace d'une demi-journée. De cette épreuve nous nous sommes relevés aussi. Cette fois, le danger semble encore plus grave, car il relève d'un dérèglement climatique qui touche toute la planète. Des experts de l'ONU ont remis leur rapport, lundi dernier, sur les conséquences possibles de ce dérèglement qui semble être en avance sur les prévisions des scientifiques. Parmi les mesures préconisées, il y a la prévention qui consiste à limiter les émanations des gaz à effets de serre sauf que leur impact s'inscrit à long terme. Or le danger est là, bien plus tôt que prévu. Tous les pays du monde doivent se préparer à vivre des catastrophes de plus en plus dramatiques et imprévues. Où le feu succède à l'eau et vice versa. C'est pourquoi et pendant que les secours s'activent à lutter contre les feux de forêt en divers endroits d'Algérie, il faut penser à organiser la prévention de possibles inondations dès cet automne, voire même avant. Cela passe par le recensement des habitations installées sur les rives des oueds, aux canalisations d'évacuation des eaux de pluie qu'il faut penser à curer dès à présent. Prévoir des stocks alimentaires de première nécessité ainsi que des endroits comme les salles omnisports qui pourraient, le cas échéant, accueillir les rescapés. Il n'y a là aucun catastrophisme vu que tous les experts arrivent à la même conclusion du déchaînement de la nature. Plus vite les plans Orsec seront mis en place, mieux seront affrontés, sans surprise, ces aléas de la nature. Sur un autre plan, concevoir un plan de communication et de sensibilisation de la population pour éviter les mouvements de panique en leur rappelant les bons gestes de survie. Et si, par chance, aucune catastrophe naturelle ne viendra perturber notre quotidien, les moyens de la prévention mis en place ne seront jamais une perte. On en est persuadé quand on voit l'impuissance d'un pays comme les Etats-Unis à lutter contre les feux de forêt de Californie. Il est vrai que le concept de «la prévention des risques majeurs» existe en théorie chez nous. Il faudra, certainement, le dépoussiérer et surtout passer à la phase pratique. L'automne et ses pluies, c'est dans quelques jours!

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