L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Jeune imam, le film sur l’islam de France

Alors que les films sur l'islam se multiplient en France en raison de la montée en puissance du djihadisme religieux, certains producteurs tentent de donner la chance à des productions beaucoup plus légères qui offre une image plutôt positive de l'islam.
C'est le cas du film Jeune imam de Kim Chapiron, sorti le
26 avril en France.
Le réalisateur à l'origine de Sheitan a fait interpréter son scénario, coécrit avec Ladj Ly (Les Misérables), par des acteurs n'ayant quasiment aucune expérience cinématographique, afin d'imprégner son histoire du «réel».
Le film est l'oeuvre de deux producteurs audacieux: Christophe Barral, 40 ans, et Toufik Ayadi, 42 ans, à la tête de leur société Shab («amis» en arabe). Le Jeune imam, de Kim Chapiron, sorti le
26 avril, qui, malgré l'absence de star au casting ou le soutien d'un grand festival, et une sortie limitée dans moins de 150 salles, réalise un très bon démarrage, avec près de 100 000 entrées la première semaine. C'est le second long-métrage de Ladj Ly, Les Indésirables, inspiré par le mandat du maire socialiste de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Claude Dilain.
Tourné essentiellement en banlieues, le long-métrage est inspiré d'une histoire vraie.
À 14 ans, Ali, adolescent à la dérive, est renvoyé par sa mère au village dont elle est originaire, au Mali, afin qu'il soit élevé «dans la tradition et dans la foi» en suivant des cours religieux à l'école coranique. De retour dix ans plus tard dans le quartier de son enfance, à Montfermeil, où il se heurte de plein fouet à l'absence de perspectives professionnelles, avant de devenir le nouvel imam du quartier, capitalisant sur ses études d'islamologie.
Vivant avec son temps, il manie habilement les réseaux sociaux et profite de ses prêches pour diffuser une image «apaisée» de l'islam, religion «au coeur de tous les débats».
Mais le Jeune imam tombe naïvement dans le piège d'un groupe d'escrocs délivrant des visas frauduleux pour un pèlerinage à La Mecque, qu'Ali souhaitait organiser pour des habitants du quartier ayant «économisé toute leur vie pour ce voyage».
Pour être préservé de ces maux, le cinéaste a son remède: confier les rôles à des acteurs qui ont une vie proche de celle des personnages qu'ils incarnent.
Cela s'inscrit dans la philosophie du collectif Kourtrajmé, qui s'emploie à mettre le pied à l'étrier à des talents de milieux défavorisés à travers les écoles éponymes, gratuites et sans condition de diplôme, implantées à Montfermeil, Marseille, Dakar et bientôt dans les Caraïbes. Plusieurs acteurs du film ont d'ailleurs été formés à l'École Kourtrajmé, dont Moussa Cissé, qui joue le personnage de Corona, proche cousin de l'imam.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours