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Fusion entre TF1 et M6 pour dérégler le marché publicitaire en France

Le mariage entre la première chaîne de France TF1 et la petite chaîne qui monte M6 n'est pas acquis: le patron du premier groupe audiovisuel français a réitéré son voeu de convoler avec son concurrent, mais seulement si les concessions demandées par le CSA de la concurrence ne sont pas trop importantes.
TF1 et M6 avaient justifié leur volonté de rapprochement par la nécessité de s'allier face à la concurrence accrue des plates-formes comme Netflix et Disney + en France. Problème, ces groupes audiovisuels privés pèsent à eux deux plus de 70% du marché publicitaire télé français. Leur projet pourrait ainsi porter atteinte au principe de libre concurrence et inquiète certains annonceurs et producteurs. Les deux groupes avaient révélé, mardi dernier, qu'un premier rapport de l'institution chargée de faire respecter les équilibres de la concurrence en France se disait défavorable à leur union.
À eux deux, TF1, propriété de Bouygues, et M6 (mis en vente par l'allemand Bertelsmann, actionnaire de RTL Group, pèsent environ 75% du chiffre d'affaires publicitaire français.
Les deux groupes demandent à l'Autorité de considérer cette part de marché en tenant compte de la concurrence des plates-formes sur le numérique, «qui se rapprochent de plus en plus du modèle de la télévision», selon Gilles Pélisson, comme en témoigne l'arrivée prochaine de la publicité sur Netflix.
Ils pourront réitérer leurs arguments lors d'auditions les 5 et 6 septembre devant le collège de l'Autorité de la concurrence, qui tranchera en octobre et n'est pas tenu de suivre l'avis des services d'instruction.
Le cas échéant, une intervention du ministre de l'Économie est possible pour «passer outre» l'avis de l'Autorité, «pour des motifs d'intérêt général», avait rappelé un ministre en mars devant le Sénat.
En attendant, le P-DG de TF1 se réjouit des résultats «satisfaisants» du groupe, qui enregistre au premier semestre un bénéfice de 126,5 millions d'euros, en hausse de 16,7% sur un an, pour un chiffre d'affaires approchant 1,2 milliard d'euros (+5,2%). Ils intègrent près de 7 millions d'euros de charges exceptionnelles liées au projet de fusion.
Les revenus publicitaires grimpent modérément (+1,6%) à 815,5 millions d'euros, le léger recul constaté au deuxième trimestre - sans l'Euro masculin de football qui avait profité au groupe, l'année dernière - étant compensé par «la bonne dynamique» du premier, selon TF1.1. Malgré une baisse d'audiences, TF1 reste «largement en tête sur ses cibles commerciales», comme les femmes de moins de 50 ans (33,5% de PDA), fait valoir Gilles Pélisson, rappelant le succès phénoménal de la série HPI. De son côté, le groupe M6 avait présenté, mardi dernier, des résultats en demi-teinte, avec un chiffre d'affaires en hausse de 3% par rapport au premier semestre 2021, à 664 millions d'euros, mais un bénéfice net en baisse de 22,4%, à 92,5 millions d'euros.

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