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Erige Sehiri, l'étoile montante du cinéma tunisien

La Tunisie qui a déclenché une révolution qui allait devenir le printemps arabe en 2011 s'affirme aussi comme étant le nouveau foyer du cinéma indépendant de la région Mena. Avec trois longs métrages impressionnants, la Tunisie est le pays arabe qui a eu cette année le plus de films sélectionnés au Festival de Cannes, le plus grand Festival international du film au monde qui s'est déroulé du 17 au 28 mai sur la Côte d'Azur.
Les trois films, intitulés Sous les figuiers, Harka et Ashkal ont été sélectionnés par la section Un Certain Regard et à la Quinzaine des Réalisateurs, qui met en avant des cinéastes de la relève. Bien que toutes soient des histoires fictives, les longs métrages sont des films post-révolution sans équivoque. Leurs origines et leurs récits sont fortement influencés par le soulèvement national et les événements historiques qui se sont produits depuis décembre 2010 et ont changé de manière indélébile la jeune génération d'artistes et de cinéastes tunisiens. Sous les figuiers d'Erige Sehiri est probablement le moins directement politique des trois films, mais sa représentation de jeunes ouvriers de la campagne tunisienne passant une chaude journée d'été à travailler dans un champ de figuiers dresse un portrait poétique de la jeunesse tunisienne, flirtant, romançant et rêvant d'un avenir avec de meilleures opportunités. Erige Sehiri n'est que la deuxième femme tunisienne sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs, après Moufida Tlatli en 1994 pour Les Silences du Palais. C'est le premier long métrage d'Erige Sehiri, mais ce n'est pas la première fois que son travail se concentre sur les ouvriers en Tunisie. Son documentaire Railway Men de 2018, acclamé par la critique, a enregistré la vie professionnelle des conducteurs de train, alors qu'ils luttaient pour maintenir le réseau ferroviaire délabré de la Tunisie en état de marche. Pour son premier long métrage, Erige a réalisé un film qui lui est profondément personnel. Ayant grandie à Lyon en France, de deux parents tunisiens immigrés, elle n'avait déménagé en Tunisie qu'en janvier 2011 à la suite du renversement du dirigeant Zine El Abidine Ben Ali, initialement pour couvrir la révolution en tant que journaliste.
L'idée de ce film est venue à Erige de manière inattendue, alors qu'elle auditionne des jeunes filles dans une petite ville proche de la ville natale de son père Kesra, un village du nord-ouest de la Tunisie célèbre pour ses figues. Erige a rencontré et a été fascinée par un jeune garçon manqué qui a dit qu'elle passait ses étés à récolter des figues. Elle l'a suivi dans les champs de figuiers à la rencontre des jeunes ouvriers, et décida d'en faire Mes héros. 

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